Inquiets de la date d’application de l’audit énergétique réglementaire, la CDI FNAIM en collaboration avec le cabinet d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, chargée du logement ont rediscuté de sa mise en œuvre auprès des acteurs du secteur.


Un encadrement balbutiant

Dans le but d’assurer cet audit énergétique dans de bonnes conditions, des recommandations sur les mesures fondamentales ont été ajoutées afin de mettre l’accent sur :

  • La nécessité d’un encadrement de la formation par la parution d’un arrêté des ministres chargés de la construction et de l’énergie
  • L’adaptation de la mise en œuvre de l’audit énergétique et d’un report de son entrée en vigueur

La CDI FNAIM insiste sur « la nécessité d’un encadrement de la formation par la parution imminente d’un arrêté des ministres chargés de la Construction et de l’Energie » selon leur propos. Ce texte doit permettre d’harmoniser les modalités de compétences des diagnostiqueurs immobiliers.

Compte-tenu de l’avancement du calendrier dans sa mise en œuvre, la FIDI et l’UNIS tirent la sonnette d’alarme sur les dernières informations communiquées par la DHUP lors des récentes réunions. L’encadrement prévu ne semble pas réaliste pour une entrée en vigueur au 1er septembre 2022. Parmi les raisons invoquées, les éditeurs de logiciels sont encore loin de pouvoir fournir des produits finis et fiables. « A ce jour, les logiciels DPE ne sont toujours pas validés et des corrections importantes sont encore mises en œuvre » soulignent les syndicats. Aussi, les organismes de formation se retrouvent dans l’impossibilité de créer des programmes adaptés et de travailler sur l’ingénierie même si un texte est attendu dans les prochains mois.

Un planning plus réaliste

Après concertation avec les professionnels du secteur, l’application de l’audit énergétique devrait être repoussée au 1er janvier 2023 afin de laisser le temps à la profession de se préparer et de garantir une offre sur tout le territoire. Selon les raisons susmentionnées, il semble ambitieux de pouvoir former un nombre suffisant de professionnels qualifiés sans compter la période de rodage et le retour d’expérience pour améliorer le dispositif.

Ce délai supplémentaire pourrait être mis à profit dès le 1er septembre 2022 pour permettre de réaliser des « audit-test ». Un moyen concret qui offrirait la possibilité d’appréhender et d’expliquer ce dispositif par le biais de cas réels à l’ensemble du secteur de l’immobilier.

Un schéma plus réaliste qui semble la condition du succès de l’audit énergétique. De plus, la mise en œuvre de l’audit énergétique insuffisamment préparée pour les logements de classe F et G à la date du 1er septembre 2022 risque de retarder, voire de bloquer les transactions immobilières de ces logements en monopropriété. Selon les diagnostiqueurs, ces biens classés en F et G connaissent un accroissement dernièrement.

 

Quoiqu’il en soit, la mise en œuvre de l’audit énergétique reste actuellement hypothétique. Ces informations sont à prendre avec la plus grande précaution. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de son avancée.

Source : www.actu-environnement.com / www.lafidi.fr