La quête du bonheur est une sorte de leitmotiv de toutes les nouvelles approches et méthodes de développement personnel. Fer de lance du coaching et des médias, c’est en travaillant sur l’individualité de chacun et sa capacité à gérer ses émotions que les réponses à la question “qu’est ce qui peut nuire à votre bonheur ?” se trouvent. Une partie de la réponse trouve comme socle la satisfaction des besoins physiologiques de base (respirer, boire, manger, dormir, se protéger) identifiés dans la pyramide de Maslow. Ce théorème permet de hiérarchiser les suivants : besoins physiologiques, besoin d’appartenance, besoin d’estime et enfin besoin d’accomplissement.
Le besoin primordial et fondamental est le besoin de sécurité : trouver la stabilité de l’emploi, conserver ce qui est acquis, l’assurance du quotidien dans un monde en crise(s) et incertain est source de stress, d’anxiété et surtout de peur. C’est cette émotion qu’il faut équilibrer en cultivant l’incertitude, l’enthousiasme et en générant la variété pour vivre au mieux dans ce quotidien.
Le besoin de contrôle est observable dans le milieu de l’entreprise de la politique, mais aussi dans nos vies quotidiennes : garder le contrôle sur les situations voire les personnes nous amène à la colère, à l’hyperactivité et à cette irrépressible envie d’avoir raison. Pour tempérer la colère, une seule solution : le lâcher prise. Prendre du recul, lâcher (un peu) les rennes pour comprendre que tout ne dépend pas de nous et que par conséquent nous ne pouvons pas tout contrôler.
Le besoin d’approbation est celui de l’appartenance, de la reconnaissance. Nous attendons un retour positif de notre image par l’autre, par ses compliments, son acceptation. Le manque de reconnaissance nous amène à la tristesse, l’amertume, le désamour de soi “ils ne voient pas qui je suis vraiment”. Mais la solution se trouve en nous, tous capables de nous aimer à 100% et de se gratifier pour ce que nous sommes, mais aussi pour ce que nous ne sommes pas (ou pas encore). Simple mais pas pour autant facile, c’est ce qui nous libèrera de notre relation à l’autre, de notre positionnement en tant qu’éternelle victime ou personnalité incomprise.
Le besoin d’accomplissement, lui, répond à notre besoin d’amour, de sentiment de réussite et de croissance, d’intégration dans ce monde. Alors oui il correspond à l’émotion positive de la joie, mais une recherche excessive d’accomplissement conduit à l’exaltation qui nous coupe des repères du monde réel et nuit par conséquent à notre bonheur. Pour s’en protéger, savourons chaque étape, chaque réussite et prenons le temps de souffler avant la prochaine.
C’est en comprenant ses propres besoins à travers ses émotions que l’on peut avancer plus sereinement.
Équilibrons-les pour vivre sereinement au quotidien. La clé est dans la tempérance.