En France, on compte aujourd’hui plus de 4,8 millions de “passoires thermiques”. Un budget de 11 milliards d’euros d’aides publiques est prévu par l’Etat dans le but de se débarrasser totalement de ce problème à l’horizon 2030. De quoi s’agit-il exactement ? Quelles sont les solutions ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Passoire énergétique : de quoi s’agit-il et comment l’identifier ?
La définition du terme “passoire énergétique”
Une passoire énergétique désigne une habitation ou un bâtiment dont les performances énergétiques sont considérées très insuffisantes. Cela est causé par une mauvaise isolation qui donne lieu à des ponts thermiques et donc des pertes d’énergie significatives, d’où le terme de passoire énergétique. La plupart du temps, ce sont les logements anciens qui sont concernés par ce problème. En effet, les premières réglementations de l’Etat relatives aux économies d’énergie ont été introduites à partir de 1974. Avant cette date, la qualité de l’isolation thermique n’était pas un critère essentiel lors de la construction des bâtiments. Les logements ayant été construits avant 1974 sont donc souvent très mal isolés et classés dans la catégorie “passoire énergétique”.
Identifier une passoire énergétique grâce au DPE
Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est le principal outil permettant d’identifier une passoire énergétique. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un diagnostic ayant pour but d’évaluer les performances énergétiques d’une habitation ou un bâtiment. Le DPE est composé de deux éléments :
- l’étiquette énergie, qui évalue la consommation énergétique avec un classement allant de A à G ;
- l’étiquette climat qui permet de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise, ici aussi avec un classement de A à G.
Une habitation est qualifiée de passoire énergétique lorsque son étiquette énergie est classée entre F et G. Comme vous l’aurez compris, cela correspond au bas du classement. À l’année, une passoire énergétique représente en général une consommation d’énergie supérieure à 330 kWh par m2.
Les solutions pour améliorer l’efficacité énergétique d’un logement
La rénovation de l’isolation thermique
Les travaux d’isolation sont une priorité pour les passoires énergétiques. Cela peut en effet permettre jusqu’à 50% d’économie sur la consommation de chauffage et donc d’améliorer considérablement l’efficacité énergétique d’un logement. Une bonne isolation permet d’éviter les ponts thermiques et de maintenir une température idéale à l’intérieur des pièces toute l’année. Lorsque l’on souhaite rénover l’isolation d’une maison, on commence généralement par les combles où les déperditions thermiques sont les plus importantes. On passe ensuite à l’isolation des murs, puis du sol et des fenêtres afin d’obtenir des performances thermiques optimales. Pour en savoir plus sur l’isolation de votre logement, rendez-vous sur cette page : https://www.hellowatt.fr/isolation/.
Le changement des systèmes de chauffage et de ventilation
En complément d’une meilleure isolation thermique, il est souvent nécessaire de remplacer le système de chauffage d’une habitation afin que son rendement énergétique devienne satisfaisant. Les logements considérés comme des passoires énergétiques ont en effet de grandes chances d’être équipés d’un chauffage vieillissant, ce qui a un impact considérable sur la consommation d’énergie. Plusieurs solutions peuvent alors être envisagées telles que l’installation d’une chaudière à haute performance énergétique ou l’utilisation d’énergies renouvelables comme le bois et le solaire. Il en va de même pour les systèmes de ventilation qui peuvent donner lieu à une consommation d’électricité excessive en été. On peut alors opter pour une VMC (Ventilation Motorisée Centralisée) pour mieux réguler les entrées d’air au sein des différentes pièces.
Les mesures de l’Etat pour mettre fin aux passoires énergétiques en France
Cela fait déjà plusieurs années que l’Etat met en place des mesures pour diminuer la consommation d’énergie en France afin d’accélérer la transition énergétique et lutter contre le réchauffement climatique. Parmi elles, il y a notamment la mise en place d’aides à la rénovation énergétique. Le propriétaire d’une passoire énergétique peut donc financer une partie de ses travaux d’isolation ou de chauffage via ces aides. Depuis la loi énergie-climat votée en 2019, on note une accélération de la volonté de mettre aux passoires énergétiques avec davantage de mesures prévues. Par exemple, d’ici 2028, il sera interdit pour un propriétaire de louer un logement classé en tant que passoire énergétique. D’autres restrictions sont également planifiées pour les prochaines années dans le but d’inciter aux travaux de rénovation énergétique.