Que ce soit les effets liés au contexte sanitaire ou le nouveau DPE, la performance énergétique a pris une place centrale dans la décision d’achat des Français. Face aux mesures pour éradiquer les passoires thermiques, les achats immobiliers sont passés au peigne fin dans les mains des acheteurs.


Selon une étude IFOP menée en mars 2022, les résultats ont démontré que 47% des interrogés estiment que la performance énergétique représente un critère important dans l’acte d’achat. Un paramètre qui arrive tout de suite après le prix (82%) et la localisation du bien (79%). Plus étonnant encore, elle dépasse même l’agencement du logement (42 %) et son esthétique (40 %).

Comment la performance énergétique d’un habitat est-elle devenue l’une des priorités des futurs acheteurs ?

Plusieurs éléments expliquent cela :

  • De manière générale, les prix de l’énergie grimpent : fioul, électricité et gaz voient leurs prix s’envoler ces derniers mois, et notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. De fait, la facture énergétique pèse davantage dans le budget des foyers.

 

  • Prochainement, les passoires énergétiques seront interdites à la location. Les logements classés G au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) n’auront plus la possibilité d’être loués à partir de 2025 et ceux classés F dès 2028. Cette interdiction concernera les logements classés E à partir de 2034.

 

Par ailleurs, en raison des divers confinements liés à la crise COVID, les Français ont pris conscience de l’importance de leur logement et du confort en étant chez eux plus souvent qu’à l’accoutumée.

Depuis 2020, l’habitat gagne en bien-être et cela devient de plus en plus déterminant au moment d’acquérir une nouvelle propriété. C’est là qu’intervient la performance énergétique : une étiquette énergétique optimale est désormais perçue comme le gage d’un logement de qualité.

Le DPE et transactions immobilières : un duo gagnant ? 

En raison des dernières règlementations en vigueur, la performance énergétique n’a jamais été autant au centre des discussions. Valable pendant 10 ans depuis le 1er juillet 2021, le DPE peut apporter de gros avantages au propriétaire. Un bien immobilier possédant d’excellentes performances énergétiques peut générer d’importants bénéfices.

Les acheteurs et locataires de plus en plus sensibilisés aux enjeux de l’énergie, sont soucieux d’investir dans un logement le moins énergivore possible. Un logement classé A ou B se vend plus rapidement qu’un logement classé F ou G, au bas de l’échelle. Certains acheteurs préfèreront un habitat bien classé « clé-en-main » qu’un bien où il est nécessaire d’entamer des travaux de rénovation. Aujourd’hui, le DPE engage la responsabilité du vendeur ou du bailleur et deviendra encore plus contraignant pour les passoires thermiques d’ici quelques années.

L’audit énergétique : le nouveau cheval de bataille

Si le DPE est incontournable, l’audit énergétique s’inscrit dans la même lignée. Mise en œuvre à partir de septembre 2022, ce nouvel outil d’évaluation est réalisé par des professionnels certifiés et qualifiés via un organisme indépendant. Il permet d’évaluer avec précision la consommation d’énergie d’un bâtiment et préconise les travaux à réaliser avec des conseils sur la maîtrise des consommations énergétiques. Les logements classés en F et G devront obligatoirement réaliser un audit énergétique s’ils souhaitent vendre. L’audit énergétique doit présenter au moins deux scénarios de travaux à réaliser en plusieurs étapes ou en une seule pour faire passer les logements F ou G en classe C, (ou classe B pour les logements classés E ou D avant travaux). Heureusement, l’Etat aide en partie à financer les chantiers de rénovation grâce à des primes énergie. Ces travaux ne seront pas obligatoires pour conclure la vente, mais le futur acheteur en sera informé.

Un bilan énergétique qui viendra compléter le DPE dans le but d’informer l’acquéreur afin qu’il intègre ces travaux dans son projet d’achat.

L’absence d’un DPE ou des informations erronées à son sujet peut entraîner de lourdes sanctions (deux ans d’emprisonnement et une amende de 37 500 euros, ordonnées par la DGCCRF ou direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes). Evitez tout problèmes éventuels et contactez nos diagnostiqueurs Activ’Expertise pour réaliser vos expertises partout en France.

Source : www.inc-conso.fr